Chambre de la prisonnière.

Exactement.

Merlin laissa la jeune elfe digérer l'information et reprit :

Mais il n'y aura pas que ça. Le Conseil pourra vous demander d'autres choses bien variées comme le transport de messages, des missions diplomatiques... Bien entendu, vous aurez des récompenses. Un logement vous attend déjà dans le palais de l'Intendance. Vous aurez un passe-droit pour voyager sur toute la Terre ainsi que sur la Lune, si vous le souhaitez.

Scylia réfléchit, sans répondre pour le moment. Et le silence pesa quelque instand sur la pièce. Elle réfléchissait aux pours et aux contres. Un logement dans le palais de l'intendance si elle acceptait, donc une intégration à Avalon ? Elle stagna un peu sur sa décision mais pas longtemps. La proposition n'était qu'à prendre !

"Je ne pense pas avoir de raisons de refuser..."

Je ne pense pas non plus.

Merlin claqua des doigts et une bague apparut entre ses mains. Il la tendit à la jeune elfe en lui disant :

Je vous propose d'aller voir l'Intendante elle-même. Cette bague est un passe-droit pour le palais. Il vous suffit de le montrer aux gardes et ils vous conduiront auprès de celle qui dirige la ville.

Merlin se leva et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il se retourna et dit :

Mais prenez le temps de vous reposer...

Et il sortit.

Le représentant des Guerriers envoyait par l'intendante pour rencontrer Scylia, arriva dans le couloir menant à la chambre de celle-ci. Plongé dans ses pensées, il ne regardait pas devant lui, c'est donc ainsi qu'il se heurta à quelqu'un. Comme à son habitude, il fronça les sourcils et commença sa réprimande.

Regarde où tu... Merlin??!!

L'homme se tû soudainement. Et son air mécontent fut vite remplacé par un regard de suspicion.

Que faites-vous donc ici l'enchanteur?

Merlin eut un sourire amusé quand il percuta de plein fouet le représentant des Guerriers (triple rime... je suis en forme !). Il fit une légère révérence et dit d'un ton où perçait l'ironie :

Veuillez m'excuser, honorable guerrier mais je suis venu ici afin de proposer à la jeune elfe Scylia d'entrer au service exclusif du Conseil Féérique... Elle ne rentrera donc pas chez elle et devient une citoyenne d'Avalon au même titre que vous... ou moi.

Un léger silence... et une question :

Et vous, que faites-vous ici ?

Le Guerrier se contint, et, de sa colère, Merlin ne vit que la légère rougeur sur ses joues.

J'ai été envoyé par l'Intendante afin de discuter avec l'elfe, pour décider si elle peut devenir citoyenne d'Avalon.

Mais je vois que l'Intendante Onora avait une fois de plus compté sur votre aide pour parvenir à ses fins...

L'homme retint un sourire de victoire. Avec ceci, il pourrait sûrement enfin faire en sorte que l'Intendante soit démise de ses fonctions!

Oula, le jeune guerrier fougueux est énervé... Sachez quel'Intendante est une... amie et que si jamais vous tentez la moindre chose contre elle, vous n'avez pas idée de ce qui pourrait vous attendre... Et vos aiguilles que vous nommez épées et sabres ne vous seront d'aucune utilité pour contrer mes sortilèges et enchantements qui vous cloueront le bec une bonne foi pour toute.

Les yeux du magicien étincellaient de colère et foudroyaient le représentant sur place. Il ne devait plus trop savoir où se mettre. Merlin abrégea ses souffrances - ou en créa des nouvelles - en ajoutant :

Bon, puisque ce problème est réglé, je crois que je peux disposer. Et surtout, n'oubliez pas de faire votre rapport à des plus hauts gradés, je meurs d'envie d'avoir quelques cobayes en plus de vous pour m'adonner à mes quelques loisirs...

Le Guerrier frémit de colère.

Je n'y manquerais pas croyez-moi! Les Guerriers n'ont pas peur de vous, et de vos magiciens.

Il avait prononcé ces mots d'une voix glaciale, et une fois qu'il eut fini, il tourna les talons et se dirigea vers la salle du conseil.

Bon, maintenant, allons faire un tour...

Et Merlin disparut comme par enchantement.