Nom: Urielle
Age: 19 ans
Sexe: Féminin
Race: Humaine
Dons: Jeunesse éternelle / Clairvoyance / Parole / Télékinésie / Contrainte
Caractère: Impulsive, elle ne réfléchit pas souvent ou pas longtemps avant d’agir, ce qui lui cause beaucoup d’ennuis. Pourtant lorsqu’il s’agit de son travail, elle met tout en œuvre pour mener à bien ses missions dans la discrétion et le secret.
Physique: Jeune femme petite, elle possède néanmoins un grand front (dont elle déteste qu’on lui parle) elle porte des vêtements courts et légers, souvent de couleur rouge, or et noir. Elle est experte en armes volantes : poignards, aiguilles et deux éventails à lames qu’elle dirige en vol grâce à son don de Télékinésie.
Histoire:
Urielle… ce nom… pourquoi ce nom ?... Je n’ai pourtant rien… rien d’un ange… alors pourquoi ?...
Mais peut-être… Peut-être en étais je un… avant…
Que s’est il passé déjà ?... Comment ?... Ah oui… je me souviens…
"Ma fille, notre famille croule sous les dettes…"
…Mensonge…
"… aussi nous avons pris la lourde décision de te marier. C’est pour nous une dure solution mais c’est la seule."
…Menteurs…
"Le mari que nous t’avons choisi est un homme bon et dans la force de l’âge, il est riche et subviendra à tes besoins."
…Père est un menteur…
"Il saura t’aimer et te protéger."
…Mère est une menteuse…
"Nous…"
…Vous…
"…ne…"
…n’êtes…
"…souhaitons…"
…que…
"…que…"
…des…
"…ton…"
…menteurs…
"…bonheur.
Tu iras à son palais ce soir, la cérémonie de mariage est prévue demain."
Le soir même, la jeune femme fut conduite à son futur époux. Il est vrai que ses terres étaient grandes, mais la villa se trouvant au centre de celles-ci semblait vide, terne, les servantes se cachant du maître de maison qui avait une réputation plutôt sombre. La maison en elle-même était belle et spacieuse, mais il semblait que l’endroit avait été délaissé. La moisissure s’accumulait sur les murs, la plupart des portes sortaient de leurs gonds ou étaient défoncées et le jardin ressemblait plus à une forêt de mauvaises herbes. L’abandon. C’était ce qu’était la bâtisse, à l’abandon… Délaissée… Urielle fut finalement conduite à une salle un peu plus propre ou elle dû se mettre à genoux pour se présenter.
"Ah… voila donc mon épouse… lève la tête que je te regarde."
La jeune femme obéit docilement gardant les yeux sur le sol mais lui jetant des coups d’œil à la dérobée.
…J’en été sûr… C’est un vieillard…
L’homme était âgé de 78 ans un physique sec et droit, les lèvres pincées, presque inexistantes, ne forment qu’une mince ligne. Bien qu’il fût très vieux, son regard brillait d’une lueur bestiale, quelque chose d’animal…
Il continuait de détailler Urielle comme on détaille une marchandise avant de l’acheter puis hocha de la tête avec un air satisfait.
"Tu es belle, tu me feras de beaux enfants."
Il lança une bourse à la suivante qui avait accompagné la femme et dit :
"Tu donneras ça à ses parents pour les récompenser."
Le temps passa ainsi. Urielle apprit à se faire petite et oublier. Son mari avait un penchant pour l’alcool et généralement il finissait par battre son épouse pour diverses raisons, celle-ci finissant bien trop souvent par être raccompagnée et soignée par une servante dans sa chambre. Comme elle l’avait deviné lors de leur première rencontre, son mari était un animal éternellement en chaleur avec un goût prononcé pour l’amour violent, pas pour lui bien entendu. Lorsqu’il la prenait sans son consentement il lui disait toujours :
"J’aime tes cheveux, ils sont longs et doux… Tu ne les couperas jamais, ils seront toujours plus long, rien que pour moi…"
Et elle, elle haïssait ses cheveux. Elle haïssait ce qu’il aimait, ce qui lui plaisait tant…
C’est cette nuit-là, qu’elle tomba enceinte… Son mari prit la nouvelle de très bonne humeur mais Urielle craignait de plus en plus les colères de son mari. Que ferait elle si son mari s’en prenait à son enfant ?
…Je le tuerais…
Elle avait beau retourner le problème dans tout les sens, une seule réponse lui apparaissait.
…Je le tuerais…
Et c’est ce qui arriva.
…Je le hais… Oh comme je le hais… Ce monstre… Mon mari… Mon enfant… Il me l’a pris… Volé… Voleur… Je vais le tuer…
"Ne bougez pas Madame, vous êtes en état de choc. Perdre son enfant est une chose traumatisante la plupart du temps…"
…Je ne l’ai pas perdu… On me l’a volé…
"Votre chute vous laissera une cicatrise aussi."
…Quoi ?... Mais je n’ai pas fait de chute… Il m’a frappé… avec son épée…
"Heureusement que votre mari était là, il vous à sauvé la vie."
…Il se trompe !... Dites lui qu’il se trompe !…
"Votre mari est un homme bon."
… Mensonge, encore des mensonges !...
"Bon, je vous laisse. Reposez vous bien."
…Non !... Ne me laissez pas seule avec lui !...
"A bientôt."
…Je vais le tuer…
C’est ce soir là que sa vie prit un autre tournant. Par une lame sur sa gorge. Elle ouvrit péniblement les yeux pour les plonger dans ceux d’un homme vêtu de noir pointant un poignard sur sa gorge. Ils se regardèrent sans détourner les yeux avant que la femme sorte un bras de la couverture désigne et une porte du doigt, articulant silencieusement : il est là.
L’homme hocha de la tête et se dirigea vers la porte en question. Il l’ouvrit et s'approcha lentement du vieillard somnolent. Celui-ci se réveilla sur le sol, les mains liées dans le dos. Le contrat qu'on lui avait donné stipulait que l'homme devait mourir en regardant le poignard se planter dans son crâne. Urielle se leva alors et alla dans la chambre de son époux où l’assassin semblait sur le point d’achever son travail. Et pour la première fois depuis des mois, Urielle parla, d’une vois lasse et fatiguée.
"Ne le tuez pas… pas tout de suite."
L’homme en noir la regarda un moment puis interrompit son geste. La femme dont le dos était bandé s’avança se mit à genoux devant l’ivrogne. Sans un mot elle prit la dague que son époux n’avait pas eu le temps d’utiliser et la leva vers elle. Elle entreprit de couper ses cheveux lentement devant son mari horrifié. Lui qui les aimait tant les voyait maintenant tomber devant lui par mèches entières. Eux qui arrivaient aux hanches de la jeune femme se retrouvèrent bientôt à balayer ses épaules. Puis elle leva la dague au-dessus de son mari et lui dis en guise d’adieu :
"Tu me dégoûtes…"
Puis elle abattit le poignard qui entra mollement dans le crâne de l’homme ou il resta fiché.
Contrairement à ce qu’elle avait imaginé, elle ne fut pas exécutée à son tour, mais l’assassin qu’elle avait aidé, ou plutôt dont elle avait terminé le contrat, la prit avec elle. Il s’appelait Leander et elle sympathisa bien vite avec lui, il lui apprit tout l’art du métier et la fit entrer dans la Guilde, l’ordre secret des assassins et des voleurs. Elle acquit son indépendance relativement vite et fit d’Avalon son terrain de chasse ou elle rencontrait parfois son ancien maître et quelques-uns de ses camarades. Même si la profession en elle-même n’était pas une chose honnête, elle était nécessaire au bon fonctionnement de la ville, les assassins faisaient parti du grand jeu politique et elle retrouva bien vite le goût de la vie et celui du sang.
Signe particulier : Une cicatrice dans le dos partant de l’épaule droite à la hanche gauche, causait par son mari lorsqu’il était saoul. Un bracelet en argent avec le symbole de la guilde, l’étoile à quatre branches (la bague pour les hommes, le bracelet pour les femmes).